Ce lieu de commémoration, installé en bord de route dans la région de Grand-Pré, permet de constater que les Français ont continué à se battre pour l'Acadie bien après la cession du territoire par le traité d'Utrecht de 1713.
Un peu d'histoire
À l'automne 1747, 500 volontaires commandés par le colonel Arthur Noble sont envoyés à Annapolis Royal pour aider Paul Mascarene, gouverneur de Nouvelle-Écosse, à sécuriser l'entrée de la baie de Fundy. Un premier détachement se rend aux Mines par la mer mais est contraint d'abandonner en raison du très mauvais temps.
En novembre, un groupe de 100 volontaires marche sur Grand-Pré. Un autre groupe chargé des provisions, tente de passer par la mer mais le mauvais temps l'oblige à finir le voyage par la terre. Le 4 décembre, ils parviennent à débarquer à French Cross (Morden), ils franchissent la montagne du Nord et arrivent à Grand-Pré le 12 décembre. Vingt-quatre maisons sont alors réquisitionnées pour loger les troupes.
Apprenant la présence des Britanniques à Grand-Pré, Jean-Baptiste Nicolas Roch de Ramezay décide d'attaquer. Ne pouvant diriger lui-même en raison d'une blessure, il donne le commandement des troupes à Nicolas-Antoine Coulon de Villiers, ne pouvant diriger lui-même en raison d'une blessure. Il leur faudra seulement quatre jours pour préparer la bataille.
Le 21 janvier, les hommes de Nicolas-Antoine Coulon de Villiers quittent le fort et atteignent Pisiguit, aujourd'hui Windsor, le 9 février. Le lendemain, ils arrivent au sud de Grand-Pré.
Après le rapport des espions, Coulon de Villiers prépare son plan d'attaque sachant que ses troupes sont en infériorité numérique. Il les sépare donc en 10 groupes pour attaquer les positions britanniques. Blessé, Coulon de Villiers est remplacé par Louis de la Corne. Le 12 février 1748, après quelques heures de combat, Benjamin Goldthwait, qui dirige une partie des troupes anglaises, rend les armes et capitule. Les Français récupèrent donc Grand-Pré pour un temps.