
Mius, Miuse, Meuse, d'Entremont
En 1649, alors qu'il est capitaine dans un régiment, Philippe Mius épouse Madeleine Hélie (ou Élie) du Tillet, née en 1626. En 1650 ou 1651, le gouverneur de l'Acadie, Charles de Saint-Étienne de La Tour, l'invite pour qu'il devienne lieutenant-major et commandant des troupes du roi. La Tour était un ami d'enfance. Le 17 juillet 1653, le gouverneur, pour récompenser d’Entremont de ses services, lui offre la baronnie de Pobomcoup, un territoire s’étendant du cap Nègre au cap Fourchi, près de l'actuel Yarmouth.
Mius d'Entremont s'établit au havre de Pobomcoup, long de 12 kilomètre et protégé à l'ouest par une péninsule, sur laquelle il érige son château où il vit avec son épouse et sa fille Marie-Marguerite, née en France. Le baron joue un rôle important dans l'histoire de l'Acadie, autant par ses fonctions administratives qu'en étant l'un des seuls seigneurs à s'occuper d'agriculture et de défrichement. Il attire plusieurs personnes de Port-Royal et contribue ainsi à former une communauté.
Vers 1670, à l'entrée en vigueur du traité de Bréda, le gouverneur Andigné de Grandfontaine s’établit à Pentagouet. D’Entremont est nommé procureur du roi, poste qu'il garde pendant 18 ans malgré son âge avancé. En 1675, un groupe d'hollandais le force à quitter la baronnie. Il s'établit en 1678 à Port-Royal avec son épouse et deux de ses enfants, alors que son fils aîné Jacques reçoit le titre de baron de Pobomcoup.
Il décède à la fin de 1700 ou au début de 1701, âgé de plus de 90 ans. D’après la tradition, il meurt à Port-Royal. Selon Léandre d’Entremont, il serait plutôt mort à Grand-Pré, où il se serait retiré chez sa fille Marie-Marguerite Melanson, qui avait fondé ce village 20 ans plus tôt avec son époux Pierre Melanson.
Sa fille Marie-Marguerite, née en France, épouse Pierre Melanson dit La Verdure, frère de Charles Melanson. Ses deux fils, Jacques, né en 1659, et Abraham, de Plemazais (ou Plemarch), né en 1661 ou 1662, épousent les filles du gouverneur Charles de La Tour et de Jeanne Motin, Anne et Marguerite. Il semble que son autre fille, Madeleine, soit restée célibataire. Le troisième fils, Philippe Mius dit d'Azit, épouse Marie, une amérindienne. Ce sont les ancêtres des familles Muise et Meuse. Un autre Philippe d'Entremont, fils de Jacques, épouse en 1707 l’une des filles métises de Jean-Vincent d'Abbadie de Saint-Castin.
Philippe Mius d’Entremont a de nombreux descendants en Acadie. La baronnie de Pobomcoup reste dans la famille jusqu’à la Déportation. Une partie de ses descendants sont déportés à Cherbourg, un siècle après le départ de leur aïeul, où ils vivent dans le dénuement. Pobomcoup, dont le nom est généralement anglicisé en Pubnico, compte toujours une centaine de familles d’Entremont.
Source : Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Mius_d'Entremont